Chaque fois que vous l’avez fait à un de ces petits qui sont mes frères… (Mt 25, 31-46)
Pour retrouver les textes de la messe de ce dimanche :
https://www.aelf.org/2020-11-22/romain/messe
Si tu parviens à te connaître totalement, si tu peux affronter honnêtement et durement à la fois tes côtés sombres et tes côtés lumineux, tu arriveras à une forme suprême de conscience. Quand une personne se connaît, elle connaît Dieu. »
Djalâl-od-Dîn Rûmi, Le Livre de Chams de Tabriz
Surprenant, n’est-ce pas, de commencer cette méditation en citant un mystique musulman. Ce grand poète persan du XIIIe siècle, Mowlânâ, mieux connu sous le nom de Rûmi peut nous apporter une clé de lecture pour la parabole du Jugement Dernier. Il fait dire à Dieu : « Viens à moi avec ton coeur et tu verras avec mes yeux ». Le poète m’aide à comprendre que Jésus m’invite à voir le prochain avec ses yeux à lui. Ne doutons pas que nous avons de la valeur aux yeux de Dieu. Oui, nous sommes son bien le plus précieux : nous sommes ses enfants. Cette richesse, Jésus nous invite à la découvrir chez le prochain.
Nous avons été créés par amour. Parce que nous avons été créés à son image, nous sommes faits d’amour. C’est dans notre ADN. Nous sommes « faits de Dieu ». La vie divine circule en nous. C’est ce qui rend la vie de toute personne si précieuse et si digne. Aimer le prochain, c’est aimer Dieu. Aimer Dieu, c’est aimer le prochain. C’est tout un! Il n’y a pas à opposer le spirituel et le caritatif. C’est l’action dans la contemplation et la contemplation dans l’action. Voilà ce que Jésus veut nous faire comprendre aujourd’hui. Oui vraiment, pour reprendre l’expression de saint Jean-Paul II: l’homme est la route de l’Eglise (Redemptor Hominis). C’est la raison pour laquelle, il s’est toujours battu pour le défendre de toutes les menaces qui peuvent l’assaillir.
Il ne s’agit pas d’abord de charité ou d’acte paternaliste qui tend la main pour faire face à une quelconque carence ou pauvreté. Il s’agit bien d’accueillir le prochain d’abord pour ce qu’il est. Un fils de Dieu, marqué des mêmes gênes de Dieu que moi. Parce qu’il est précieux aux yeux de Dieu, il doit aussi le devenir pour moi. Notre charité ne peut s’exercer sans sourire, sans regard, sans coeur.
La blessure est l’endroit où la lumière entre en vous.
Djalâl-od-Dîn Rûmi
Aimer le prochain, c’est donc poser sur lui le regard du Christ. Et quand il nous apparaît vraiment trop dur d’aimer son prochain, nous pouvons peut-être prier pour lui.
Saint Jean Chrysostome nous fait remarquer que le Seigneur demande des gestes à notre portée. Il ne s’agit pas de sauver les bébés phoques ou éradiquer la faim dans le monde. Ce sont bien des gestes concrets et modestes qui nous sont demandés. Ce qui compte, c’est de faire quelque chose, si petite soit l’action accomplie.
Ayons à coeur de mieux saisir le don inouï que Dieu nous fait des frères et soeurs qu’il met sur notre route. Si tu savais qui s’adresse à toi à travers ce prochain, si tu savais tout ce dont sont porteurs tes actes de charité, même les plus modestes, tu t’empresserais d’aller vers les plus pauvres, les plus malheureux et les plus démunis, parce qu’en eux c’est Dieu qui se tient à ta porte, qui t’espère et qui t’attend.
Je vous laisse avec cette intuition de l’abbé Pierre: Au soir de notre vie, il ne nous sera pas demandé si nous avons été croyants mais bien si nous avons été crédibles.
Que Dieu vous bénisse.
A toujours…
Cc brayan prenez soin de vous 🙏
Je connais une citation presque pareil :
Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour que l’on as donnés à nos frères et Sœurs.
Saint-Jean de La Croix
Que dire de plus…..
Se laisser guider sur le chemin et ouvrir son cœur…..
Penser aux autres et pas qu’à soi-même.
Ne pas remettre au lendemain ce qu’on peut faire de suite.
Être toujours à la demande de Dieu.
Je pense bien souvent à vous et je ne vous oublie pas dans mes prières .bon courage Père brayan Mireille équipe funérailles un souvenir de mes toutous.