L’oraison pour tous.

L’oraison ce n’est pas pour moi?

On a peur de l’oraison parce qu’on pense que c’est compliqué et que c’est réservé à une élite. Alors, j’ai une bonne nouvelle: l’oraison du plus faible est toujours la meilleure. Cela veut dire que tous ceux qui se sentent incapables de faire oraison ont raison car ils sont faits pour l’oraison. 

L’oraison, c’est un commerce d’amitié avec Dieu. C’est une amitié et c’est aussi un commerce. C’est à dire une relation qui est dialoguée… où on reçoit autant qu’on donne. Et donc, pour avoir une relation avec Jésus, il faut se mettre dans une situation qu’on appelle « état d’oraison ». 

Le génie de l’oraison, c’est bien sûr Thérèse d’Avila. C’est une des raison pour laquelle Thérèse de Lisieux a choisi ce prénom pour faire référence à la grande Thérèse. Vous savez qu’on dit « la grande Thérèse » et « la petite Thérèse » mais c’est la même spiritualité. En tous les cas, l’oraison est la même. Toute petite déjà, Thérèse de l’Enfant Jésus a dit (dans son manuscrit A) que lorsqu’elle se mettait  derrière son lit, dans sa chambre derrière son rideau et que sa maman lui demandait ce qu’elle faisait, elle répondait : « je fais oraison ». Elle avait déjà compris l’héritage de Thérèse d’Avila. 

L’oraison pour tous!

L’oraison, c’est pour tous. Avant, c’était la manif pour tous. Maintenant, c’est l’oraison pour tous. Ce n’est pas réservé à des spécialistes. Se mettre en état d’oraison, ce n’est pas obligatoirement faire de grandes oraisons. Ou bien faire des oraisons funèbres. L’oraison est joyeuse. L’oraison est bénéfique. L’oraison est bonne. Et elle n’est pas obligatoirement longue. Il n’y a pas de nécessité de prendre une heure pour faire oraison. Faire oraison peut prendre cinq minutes, dix minutes, un quart d’heure, vingt minutes, etc… Ceux qui ont plus de temps, comme les personnes retraitées ou consacrées prennent une heure. Au Carmel, ils font deux heures. Mais quand on est pris par le tourbillon des activités familiales ou professionnelles: ne serait-ce qu’un quart d’heure d’oraison par jour peut changer une vie.

Prier, c’est parler à Dieu

On sait tous prier car prier c’est parler à Dieu. On sait lui demander des choses. On sait dire un Notre Père ou un Je vous salue Marie le matin, le soir. C’est le minimum vital. Et on peut aussi prendre un quart d’heure d’oraison par jour.  Le lieu n’importe pas du moment qu’on soit dans un milieu tranquille.

Keep calm!

Thérèse d’Avila nous décrispe, nous déculpabilise par rapport à l’oraison. Elle dit tout d’abord qu’il faut parler à Dieu comme à un ami (commerce d’amitié). Elle dit par exemple : quand on est dans la joie, on lui parle avec joie. Quand on est dans la tristesse, on lui parle avec tristesse. Elle dira aussi : vous êtes dans la joie? Contemplez le Ressuscité. Êtes-vous dans la tristesse? Regardez-le au Jardin des Oliviers. Parlez-lui non au moyen de prières toutes faites mais en lui disant la prière qui emplit votre cœur. C’est cela l’oraison. Traitez avec lui comme un frère, un père, un maître, un époux. La première chose donc c’est qu’on ne se construit pas une oraison. On est dans un état de travail, de mission, d’apostolat et on passe dans un état d’oraison.

Je viens de repasser mon linge et cela s’est bien passé. Je vais en oraison car je suis heureux d’avoir terminé ma manne sans que cela m’ait pesé et je suis heureux d’aller vers le Christ pour un entretien d’un quart d’heure – vingt minutes dans cet état d’esprit-là pour lui dire ma joie ou du moins ma satisfaction d’avoir retrouvé ma chaussette perdue depuis trois semaines. Si par contre je m’aperçois que j’ai mélangé du blanc avec des couleurs: je peux lui dire ma colère. Vous n’allez pas passer d’un état A à un état B : vous allez rester dans l’état dans lequel vous êtes. Et c’est dans cet état d’âme là que vous allez vous presenter à Jésus, comme à un ami. C’est comme si vous alliez parler avec votre meilleure copine ou votre plus grand ami, ou votre maman ou votre fille sauf que c’est Jésus et que vous allez lui parler comme vous êtes. C’est l’importance de l’incarnation et de l’humanité. Sinon, on peut tomber dans deux excès.

Le premier excès c’est l’hypocrisie (je me présente devant Dieu en me construisant un personnage pur esprit, angélique : c’est une oraison qui n’a rien à voir avec l’oraison chrétienne – une sorte d’oraison bouddhiste transcendantale qui transcende ce que je vis réellement et qui me fait fuir le réel). L’oraison, ce n’est pas fuir le réel c’est amener le réel à Dieu comme à un ami. 

Il y a aussi cette idée de commerce. Quand on fait du commerce, on vend quelque chose à Jésus. On ne lui vend pas de la camelote. On lui vend notre humanité. On appelle cela le réalisme thérésien. On présente notre humanité et c’est par elle que le Christ, par son incarnation. Jésus ne nous répondra pas en dehors de notre quotidien.

Si nous sommes en colère et que c’est un ami: il va nous écouter. Il va peut-être nous inspirer un des psaumes de la Bible où il y a aussi de la colère (où est-il ton Dieu? Car parfois on a l’impression que dans les psaumes, il y a tous les sentiments humains. Et c’est la vérité. La colère, la révolte, le sentiment d’injustice sont bien présents dans la Bible).

Les distractions

Thérèse d’Avila nous décomplexe aussi sur un point important: il y a toujours des distractions. Elle dit: les distractions, c’est comme les mouches. Plus on les chasse et plus elles reviennent. Elle dit aussi que parfois, quand elle fait oraison, elle entend une foule de fleuves qui se précipitent, le sifflement d’un oiseau qui chante. Thérèse sait qu’il y a toujours des distractions. Je ne les entends pas dans mes oreilles mais dans la partie supérieure de ma tête. Mais quel que soit ce trouble, cela ne l’empêche pas de se livrer à l’oraison. Souvent, les personnes qui se confessent avouent qu’ils ont des distractions pendant la prière. Je dis toujours: heureusement car sinon, vous ne seriez pas normal. Même Thérèse d’Avila qui est la championne de l’oraison a eu des distractions. Même les carmélites ont des distractions. Rappelez-vous sainte Thérèse de l’enfant Jésus perturbée par le raclement de gorge d’une de ses consœurs. Au lieu d’être excédée par ce raclement elle se dit qu’elle va utiliser ce bruit dérangeant pour calquer son rythme et c’est devenu ce jour là son rythme de prière. 

La grande idée de l’oraison Thérésienne c’est de poser un acte anagogique. On déplace l’oraison vers Jésus au lieu de lutter contre l’oraison. Tout à coup je me mets à penser au poulet que j’ai acheté ce matin. Il faut que je le cuise mais j’ai oublié de préchauffer le four ah mais mon mari aurait dû m’acheter un four plus pratique: bref, on part tout de suite dans les distractions. Au lieu de se battre contre ces distractions, (il faut que je fasse oraison fichu poulet !) on offre au Seigneur ses distractions. C’est une manière de « christianiser » la distraction. Par exemple à propos du poulet : je te remercie Seigneur pour les invités que tu m’as donné d’accueillir. Seigneur, je t’aime pour tous les amis que tu as mis sur ma route. Voyez c’est assez simple: on ramène à Jésus la distraction. Au lieu de dire: mince, j’ai été distrait, c’est raté. Mais non, c’est pas raté. C’est au contraire … tout à fait normal.

Elle dit aussi que les distractions peuvent venir du corps. Très souvent, les troubles de l’oraison proviennent d’une mal-disposition du corps. Notre âme est prisonnière du corps et participe à ses infirmités. Le bouleversement des humeurs, un genou qui fait mal empêchent souvent l’âme (sans faute de sa part) d’accomplir ce qu’elle veut. Que faut-il faire par rapport au corps? Et bien, il faut d’abord se connaître. Il faut connaître la position dans laquelle on est le mieux. Est-ce sur une chaise? Les genoux. L’heure est-elle propice à l’oraison? Parfois, il suffit de changer d’heure. Après le repas du midi, c’est souvent catastrophique. Le corps a besoin de digérer. Cela s’apparente alors à l’oraison de saint Pierre, c’est celle durant laquelle on dort tout le temps. Le matin, on peut avoir plein d’idées en tête. Le soir, on peut se repasser le film de la journée. Il ne faut pas avoir trop froid… ou trop chaud. Cela a l’air bête mais c’est exactement l’expérience de Thérèse d’Avila. L’âme participe à ces infirmités du corps.

Ça doit durer combien de temps?

Qu’en est-il de la durée de l’oraison? Quand on commence, c’est normal: on regarde sa montre toutes les cinq minutes. L’important est de fixer une heure avant de commencer. Quinze minutes, une demie heure, une heure… et s’y tenir. Souvent, ce qui va se passer c’est que si on s’est donné vingt minutes, au bout d’un quart d’heure, on va regarder sa montre. C’est presque obligatoire. Ce sont les cinq dernières minutes les plus dures. Les cinq dernières minutes sont les minutes de distraction maximale parce qu’on est en train de partir à autre chose. Comme on est bien élevé, on prepare toujours à l’avance ce qu’on va faire après. Il faut donc admettre que la fin de l’oraison est aussi importante. Il faut aller jusqu’au bout du temps assigné.

Ne pas zapper la méditation

Autre chose. J’aurais dû commencer par là mais j’ai oublié. Le plus important de l’oraison c’est ce qui se passe avant. Et que fait-on avant de faire une oraison? On fait une méditation. Normalement, la tradition chrétienne c’est méditer puis faire oraison. Comment fait-on pour méditer? Et bien, on prend un livre. Une Bible ou un ouvrage spirituel. Thérèse d’Avila dit elle-même que la lecture (si courte soit-elle) est toujours d’un très grand secours. Pour arriver à l’oraison, il faut méditer ; et pour méditer, il faut un livre. Elle dit elle-même être restée dans la lecture pendant quatorze ans sans pouvoir même méditer si ce n’est à travers un livre. Le livre me tenait compagnie. C’était un bouclier qui me protégeait contre de très nombreuses distractions. Petit truc: Quand on a des distractions et qu’on a un livre, on reprend le livre. On relit un petit morceau qu’on a déjà lu et on revient à Jésus. Souvent, même on peut se limiter à ouvrir le livre et cela suffit pour retrouver un climat propice. Pour trouver un bon livre, vous choisissez la Bible ou le psautier ou un missel ou quelque chose qui contient la Parole de Dieu. Pour les livres spirituels, il faut qu’ils vous incitent à prier, qui poussent votre zèle à retourner vers Jésus. Par exemple la collection : prier quinze jours avec… Ce sont des amorces spirituelles. Donc n’allez pas dans une église pour faire oraison sans un bouquin. Sinon c’est danger immédiat. Si votre imagination n’est pas dans la meditation, vous n’arriverez pas à faire oraison. L’imagination a besoin d’imaginer donc s’il n’y a pas de support vous imaginerez en fonction de votre mémoire (le temps de cuisson du poulet). J’insiste un peu là-dessus : pour faire oraison, il faut faire méditation. Il y a plusieurs techniques.

Différentes approches, différentes techniques

Il y a par exemple la technique des intellectuel (qui réfléchissent avec la tête). Ceux-là doivent prendre un texte qui leur plait. Ils méditeront sur une idée. Par exemple la grandeur de la miséricorde du Seigneur ou bien l’inhabitation du Verbe dans le temple de son humanité. Ça c’est plutôt la méditation dominicaine.

Il y a aussi la méditation ignatienne qui consiste à se plonger dans un texte de l’écriture et s’y projeter. Par exemple je me situe dans la scène où Jésus est en train de multiplier les pains. Où me mettrai-je? À côté de Jésus ? Du côté des gens qui ont faim? Comment est Jésus à ce moment-là ? Parle-t-il avec une voix douce? Ce type de meditation est plus pour les artistes, voire, les metteurs en scène.

Et puis, il y a la méditation que nous pourrions qualifier de franciscaine qui serait la méditation à partir de ce qu’on voit. Notre regard s’attache au décor du lieu: une croix, une statue, une icône, un bouquet de fleurs, une bougie, une nature qui nous plaît. À partir de ce qu’on voit, on peut méditer. Si on regarde une statue de la Vierge Marie, on s’attache aux détails : elle tient Jésus dans ses bras. L’importance de la maternité de Marie pour Jésus, pour l’Eglise, pour nous. 

Et petit à petit, une fois qu’on fait la meditation, on entre dans l’oraison. Par exemple, je prends le cas de figure de la méditation ignatienne :vous êtes dans cette scène, à côté de Jésus par exemple. Il s’adresse à vous : « donnez-leur vous-mêmes à manger ». Merci Jésus pour ta confiance à mon égard. Tu comptes sur moi. J’ai besoin de me sentir utile Seigneur. Là, vous êtes en oraison. Vous êtes en train de parler à Jésus. Si Jésus, dans cette scène, vous paraît très doux, par exemple, vous pouvez le remercier pour cette douceur. Vous ne parlez pas avec la voix mais bien avec le cœur. Voilà, c’est cela l’oraison. 

Et puis, au bout d’un moment arrive la mouche (zzz). Tiens, c’est vrai qu’avec mon mari, je n’ai pas été tres douce ces derniers temps. (zzz) Je ne sais pas ce que j’ai mais quand il me demande un service, je ne suis pas tres tendre (zzz). Oh, qu’est-ce qui se passe? C’est la distraction bien sûr. Oh, je te remercie pour mon mari Seigneur. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile avec lui. Merci de me l’avoir fait rencontrer. Merci pour la famille que nous avons fondée ensemble. Vous transformez la distraction en sujet d’oraison. Si la mouche persévère : revenez au texte choisi. Recommencez. Replongez dans le texte : « donnez-leur vous-mêmes à manger ». Sois béni Seigneur pour ton attention à nos besoin les plus fondamentaux. Je t’aime parce que tu viens aussi me nourrir. Tu viens nourrir mon âme, mon esprit.

Si vous reprenez la méditation franciscaine. Vous contemplez un vitrail qui vous plait ou une croix qui vous parle avec un beau bouquet devant. Il y a des fleurs blanches dans le vase. Cela vous fait penser au tableau de la divine miséricorde avec le côté blanc et le côté rouge. Cela vous rappelle les graces reçues du côté de Jésus d’où coulent l’eau et le sang. Cela vous fait passer aux rayons de graces qui coulent des mains de Marie comme sur la médaille miraculeuse. Vous laissez aller votre esprit comme ça, à droite, à gauche. Ca c’est la meditation et vous passez à l’oraison: je t’aime Seigneur car tu as tout donné sur La Croix. Tu as versé ton sang pour chacun d’entre nous. Je te remercie pour tous les talents que tu m’as donné et pour ceux que tu as répandu dans ma famille, dans ma communauté. Viens encore multiplier tes bienfaits en moi. 

Prendre le temps d’écouter Dieu

Voilà, ça c’est l’oraison. Une fois que vous avez fait cela, il y a une chose très importante: c’est la réponse puisque c’est un commerce. Laissez Jésus vous répondre. Vous n’allez pas parler tout le temps avec votre cœur pendant une demie heure sinon vous allez vous fatiguer et puis surtout vous allez faire un monologue. L’oraison est un dialogue: il faut donc que Jésus vous réponde. Comment Jésus répond? Il répond par les motions du saint Esprit. C’est ce que je vais ressentir dans la prière. C’est-à-dire lorsque vous dites par exemple: donne-moi Seigneur ta douceur. Et bien, arrêtez-vous  quelques instants pour ressentir ce qui est en train de se passer dans votre cœur, dans votre esprit, dans votre âme. Tous ces sentiments qui vont vous traverser: la paix, la sérénité ou bien à un contraire la tristesse. C’est peut-être être une manière pour Jésus de vous parler. Tu n’es pas vraiment tres doux avec tes proches, ce serait bien de faire un effort de recevoir la reconciliation par rapport a ce point là et d’entamer un vrai chemin de conversion. Ou bien, au contraire, vous êtes dans la paix. Le Seigneur vous redonne sa douceur. Vous pouvez ressentir le besoin de relire tel livre ou de poser tel acte vis-à-vis de telle personne. Vous ouvrez la Bible au hasard et vous tombez sur un verset car c’est vrai que la parole de Dieu nous parle mais cela ne peut se faire en dehors de la prière. La prière, ce n’est pas de la voyance.

Bien sûr, Dieu nous parle spirituellement. Vous avez peut-être une envie subite de faire quelque chose et bien c’est peut-être le Seigneur qui vous le dit. Si vous sentez que c’est cela, et bien il faut le faire et puis voir ce que cela peut donner dans le temps.

En bref,

Récapitulons un peu. La préparation de l’oraison est tres importante. Combien de temps vais-je prendre? Quel livre vais-je choisir? Où vais-je aller pour me sentir bien et à l’aise? Ensuite, vous commencez par méditer avec l’extrait du livre. N’ayez pas peur de prendre du temps pour méditer. Laissez votre esprit, votre intelligence et votre imagination changer de régime, c’est-à-dire passer à un régime spirituel. Il faut nourrir notre imagination à ce moment-là sinon, on va divaguer et on va passer un quart d’heure à refaire la liste des courses et on passe alors à côté de l’oraison. Une fois que c’est parti, n’oubliez pas qu’il faut passer à l’oraison et dire à Jésus combien vous l’aimez pour teller ou telle chose. Laissez parler votre cœur. Ressentez, avec votre cœur, la présence de Jésus. Et n’oubliez pas que quoi qu’il arrive, quoi que l’on fasse, la distraction va arriver. Plus on fait oraison, plus la distraction arrive tard, mais elle arrive tôt ou tard. À ce moment là, reprenez la parole et puis on recommence. La parole de Dieu est un bouclier. C’est valable aussi pour le texte spirituel qu’on a choisi. Ce qui compte aussi, c’est la fin de l’oraison. Que fait-on dans les cinq dernières minutes? Et bien, on fait le bilan. On fait cinq choses. Tout d’abord, on remercie Jésus pour ce qu’il a fait pendant l’oraison. Alors, peut-être n’avons-nous rien senti du tout. On rend grâce pour ce que Jésus nous a donné de grand comme de petit. Même si c’est invisible et même si on n’a rien ressenti: il nous a donné quelque chose (son action dans notre âme, sa pacification, sa présence). Dans une vie trépidante, un quart. D’heure d’oraison, c’est un beau cadeau. Faites une rapide relecture de ce qui s’est passé (Je me suis endormi 10 minutes. J’ai pensé à mon frigo en panne et je suis resté peut-être 30 secondes avec toi). N’oubliez pas aussi de prier à la fin pour les intentions que vous portez mais ainsi, on ne transforme pas l’oraison en prière de demande exclusivement. Placez l’intercession à la fin. Et à la toute fin, prévoyez la prochaine oraison. (J’irai à la chapelle des sœurs c’est plus sympa et je prendrai tel livre = résolutions pour la prochaine fois). Bien sûr, au debut et à la fin, on se met en presence de Dieu (Signe de croix, Notre Père, Je Vous Salue Marie). Voici donc, je vous ai donné quelques conseils pour faire oraison.

Vital pour la vie du chrétien

C’est important de faire oraison. Ce n’est pas réservé aux prêtres et aux religieuses car si les chrétiens ne font pas oraison, s’ils n’entrent pas en dialogue avec leur Dieu et bien soit ils se tournent vers d’autres religions soit perdent le contact avec leur Dieu. Si on ne propose pas aux chrétiens une prière de ce style-là, ne soyons pas étonnés du succès du New Age ou de tout ce qui y ressemble. Les jeunes qui sont en soif de spiritualité vont chercher ailleurs, surtout que pour l’instant, ils n’ont pas très faim de liturgie. Le silence n’est pas du tout un problème pour eux. Il suffit de constater le silence pendant l’adoration aux JMJ ou à Taizé. Les jeunes sont dans le bruit continu. Quand on leur propose de prendre un temps de silence et bien ils le prennent. Il y a une soif d’oraison même s’ils ne savent pas mettre le mot dessus. Ils ont soif d’un temps de prière personnel et silencieuse. Prenons exemple sur eux. Ils nous édifient si souvent…airee