Le Seigneur nous envoie en mission annoncer l’Amour

Lectures de la messe du 14e dimanche dans l’année B:

https://www.aelf.org/2021-07-11/romain/messe

Je suis de plus en plus persuadé que lorsqu’on refuse la Bonne nouvelle proposée par Jésus, c’est fondamentalement un refus d’amour.

La chose la plus haute pour laquelle nous avons été créés c’est l’amour.

Sainte Mère Teresa de Calcutta disait sans cesse que si nous sommes sur terre c’est pour aimer et être aimé. Elle devint missionnaire de la charité.

Cette sainte ne faisait rien d’autre que de proposer à nouveau, avec ses paroles et sa vie, l’invitation du Christ à être des missionnaires de la vérité et de la charité.

Malheureusement, à cette poussée vers le Haut, s’oppose la contre-poussée de notre péché qui nous distingue de la vocation d’être aimé et de porter cet amour vrai à la moisson du monde, qui aspire à se soulever et vivre dans une paix stable, sereine et durable.

Le monde d’aujourd’hui cherche la paix plus que la liberté.

On l’a vu avec la réaction soumise de la population face aux mesures sanitaires qui pour certaines étaient liberticides. Après le Notre Père, on nous invite à la paix. Non pas à la paix du monde mais bien à la paix proposée par le Christ. Cette paix est certaine car dans l’amour du Christ, son joug est doux et suave. A qui pense que le Christ soit le prophète des faibles, les disciples d’hier et d’aujourd’hui, portent un Evangile qui rend les « piétinés » plus grands que les rois. A qui croit que sa religion et une religion de malades et de mourants, nous devons montrer que Jésus guérit les infirmes et ressuscite les « dormants ». A qui dit que Lui est contre la vie, nous annonçons que Lui a vaincu la mort. Le Fils de Dieu n’est pas le Dieu de la tristesse. Il exhorte les siens à être heureux et promet un banquet éternel de joie à ses amis. De cela, nous devons être les témoins.

Prier pour que le Père envoie des ouvriers pour la moisson de l’Amour.

On ne peut pas être un missionnaire de l’Evangile si on n’aime pas le monde dans lequel on est envoyé. Jésus regardait le monde de façon divine. Ce regard n’était ni naïf, ni déçu mais toujours réaliste. Donc pour être un de ses disciples, il ne suffit pas d’avoir ce regard positif. Pour être un de ses disciples qui vont dans les maisons et dans les périphéries du monde (comme aime souvent répéter le pape François), il est nécessaire que nous sachions ce qu’est l’Amour, de façon à pouvoir distinguer le vrai du faux Amour. Il est nécessaire de savoir comment chacun de nous sait aimer dans les circonstances de sa propre vie, de sa vie ordinaire et quotidienne. Avec Jésus, il s’agit donc de « savoir » l’Amour. Au séminaire, on apprend, entre autres, des savoirs. On devrait, en tous cas, toujours être dans une attitude de ‘formation permanente’ dans la matière de l’Amour. Pour moi, « savoir » c’est connaître et savourer.

Savoir l’Amour.

Naturellement, chaque définition est incomplète lorsque nous parlons de l’Amour. On peut toujours y ajouter quelque chose en plus. Mais comprenons un peu plus l’Amour et apprenons un peu plus lorsque nous le rencontrons.

Mère Teresa de Calcutta, missionnaire de la paix et de la charité, enseigne : « L’Amour n’est pas parler, l’Amour est vivre. On peut parler tous les jours d’Amour et ne pas aimer une seule fois.  Une interview avait été faite auprès de Mère Teresa : « Pourriez-vous nous dire ce qu’est l’Amour en vérité? » Mère Teresa répondit : « Aimer, c’est donner. Dieu a tellement aimé le monde pour donner son Fils. Jésus a tellement aimé le monde, t’a tellement aimé, m’a tellement aimé jusqu’ à donner sa vie pour nous. Lui veut que nous nous aimions comme Lui a aimé. De cette façon, nous aussi, nous devons donner jusqu’ à ce que cela fasse mal ».

Aimer savoir est humain mais savoir aimer est divin.

La loi du don.

Saint Jean Paul II qui selon moi est comme un frère spirituel de sainte Teresa de Calcutta, parlait de la « loi du don » inscrite dans notre nature humaine : la réalisation humaine et le bonheur se rejoignent en vivant cette « loi » comme il s’exprima, « être en donnant soi-même ».

C’est un paradoxe inhérent à notre vie, si nous nous adressons à Dieu et aux autres, alors, le fruit est notre réalisation et notre joie. Mais si nous nous focalisons sur notre bonheur à nous et notre (propre) réalisation (de façon égoïste, « moi avant tout »), nous n’atteindrons jamais ni le bonheur, ni sa propre réalisation. On sent bien dans certaines attitudes soi-disant sociales qu’on ne le fait pas toujours pour le prochain mais parfois pour le regard posé sur soi. Cela ne sert que notre ego.

Tout ce qui n’est pas donné est perdu.

Mère Teresa a exprimé tout ceci de façon excellente : « L’Amour est un chemin à sens unique. Eloigne-toi de toi-même vers l’autre. L’Amour est le don final de soi-même à l’autre. Lorsque nous arrêtons de donner, nous arrêtons d’aimer et lorsque nous arrêtons d’aimer, nous arrêtons de grandir. Seulement en grandissant, nous obtenons une réalisation personnelle. Si nous n’aimons pas, nous ne nous ouvrirons jamais pour accueillir la vie de Dieu. C’est avec l’amour que nous rencontrons Dieu. ».

La pratique de la charité (l’activité apostolique, missionnaire) est à la portée de chaque chrétien quel que soit l’état de vie dans lequel il se trouve. Chaque baptisé est à la fois prêtre, prophète et roi. C’est la vocation pastorale de chaque chrétien. Chacun de nous reçoit la mission d’être porteur de l’Amour de Dieu.

Aujourd’hui, Dieu aime tellement le monde qu’il te donne, il me donne pour aimer le monde, pour être son amour, sa compassion.

sainte Mère Teresa de Calcutta

Mère Teresa fit noter que ceux qui ont faim et soif de Dieu et de son amour, et ceux à qui nous devons le plus, sont ceux qui sont plus proches de nous. Comment pouvons-nous aimer Jésus dans le monde d’aujourd’hui? L’aimant à travers mon mari, mon épouse, mes enfants, mes voisins, les pauvres. En fait, ce sont ceux avec lesquels nous vivons qui en ont le plus besoin. Ce qui est vrai de l’amour est vrai également pour le pardon. Quand le Seigneur nous invite à pardonner 70 fois 7 fois, cela ne peut se vivre qu’avec les plus proches.

Ensuite, le cercle ouvert de notre amour à Dieu et à la famille, accueille tous les autres, que Dieu nous donne comme prochain.

La mesure d’aimer c’est d’aimer sans mesure.

saint Augustin

Un commentaire

  1. Semantika Permalink

    l’Ecole qui apprend au hommes à aimer c’est le Coeur de Jésus.Si les hommes délaissaient leurs humains professeurs pour apprendre aux pieds de Jésus la science de l’amour il y aurait assurément beaucoup moins d’universitaires mais plus de missionaires.

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