Mardi de la deuxième semaine de Carême
Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive…
Evangile selon saint Matthieu 16, 24
Simon de Cyrène semble être le premier de l’histoire à obéir à ce commandement. Mais pas tout à fait : il ne porte pas sa propre croix, mais celle de Jésus. Avez-vous déjà aidé un ami à déménager en portant avec lui meubles et cartons ?
Quand on porte ensemble quelque chose de lourd, on est obligés de se coordonner et d’avancer au même pas, sans quoi le meuble tombe ou bien on se cogne dedans. En portant avec Jésus sa Croix, Simon fait cette expérience : mettre ses pas dans ceux du Christ, mais en partageant avec lui le fardeau, et en avançant au même rythme que lui.
Prenez sur vous mon joug.
Evangile selon saint Matthieu 11, 30
C’est peut-être plutôt cette parole-là de Jésus à laquelle Simon de Cyrène obéit. Le joug n’est pas d’abord un poids supplémentaire, mais ce qui relie les deux bœufs pour qu’ils partagent l’effort. Loin de nous ajouter un poids, le Seigneur nous dit par cette parole qu’il porte avec nous nos fardeaux en marchant à nos côtés. Sa Croix est la nôtre, ses fardeaux sont les nôtres, car c’est bien « nos souffrances qu’il portait ». (Isaïe 53, 4) Quand le poids de l’existence semble trop lourd, quand les jours gris s’enchaînent sans relief, mettons-nous à la place de Simon de Cyrène, aux côtés de Jésus qui compatit et porte avec nous ce fardeau qui nous pèse. Ce fardeau, ce joug, c’est sa Croix, par laquelle il nous a sauvés.
Faisons tout par amour… Belle journée.