Mercredi de la deuxième semaine de Carême
Plus on donne au bon Dieu, plus il rend : j’ai cru donner tout en quittant le monde et entrant à la Trappe, j’ai reçu plus que je n’avais donné… J’ai encore une fois cru tout donner en quittant la Trappe : j’ai été comblé, comblé sans mesure… Je jouis à l’infini d’être pauvre, vêtu en ouvrier, domestique, dans cette basse condition qui fut celle de Jésus Notre-Seigneur, et, par un surcroît de grâce exceptionnel, d’être tout cela à Nazareth. (Lettre à M. de Blic, 1897)
Tout donner et ne rien garder.
Jean-Marie Vianney
Nous avons reçu notre vie de Dieu comme un cadeau et nous avons envie de rendre ce qu’il nous a donné : le rendre à Dieu bien sûr mais aussi en faire don aux autres ! Tout recevoir et tout donner cela se vit d’abord dans le sacrement de l’amour qu’est l’Eucharistie.
Cela fait évidemment penser à la petite Thérèse: Aimer c’est tout donner.
Thérèse, Charles. Contemporains certes mais l’un et l’autre ne se connaissaient pas. Même si Charles de Foucauld a dû entendre parler de « l’Histoire d’une âme » parue en 1898. Il n’y fait aucune allusion dans ses écrits. Pour résumer la vie de ces hommes et de ces femmes de foi, on pourrait dire qu’ils ont fait de la religion une histoire d’amour pour Jésus et leurs frères en humanité. Une même passion les animait : « A cause de Jésus et de l’Evangile ». Parce que c’est toujours Jésus et l’évangile que l’on reconnaît à travers les saints. La rencontre du Christ a bouleversé leur vie et en même temps, ils ont été mus par cette soif de la Parole de Dieu. Ils ont été de véritables amoureux de Jésus et c’est en se mettant à l’écoute de l’évangile qu’ils ont découvert le cœur de Dieu. C’est l’évangile qui était leur G.P.S., leur carte Michelin. En même temps, ils ont compris que l’Evangile a été écrit, non pour être lu mais pour être vécu, comme le dira Madeleine Delbrêl.
Qu’en cette journée de Carême, cette intuition puisse se révéler dans chacune de nos vies. Belle journée.