Lundi de la deuxième semaine de Carême
Après sa conversion, Charles devient moine trappiste. Cette vidéo nous montre les balbutiements de la règle que frère Marie Albéric (le nom trappiste de Charles de Foucauld) ébauche. Je vous laisse découvrir les points qui lui semblent importants. Il prenait conscience que l’homme est la route du Christ et de l’Eglise.
En Syrie, à la Trappe d’Akbès, frère Marie Albéric écrit sa règle pour sauver les âmes dans un pays non chrétien. Il veut pour modèle Jésus de Nazareth sauveur.
- travaux manuels qui ne gêneront pas la prière (reproduire la condition laborieuse de Jésus de Nazareth)
- distribution aux pauvres du surplus
- désir du martyre (influence de la persécution des Arméniens)
- apostolat: salut des âmes (présence au milieu des hommes)
- oraison et adoration
Très vite on va lui demander de ne pas envisager de faire des disciples. On lui demandera de ne rien fonder.
Durant toute sa vie, Frère Charles a beaucoup écrit parce que sa riche personnalité avait besoin de se communiquer autour de lui, à sa famille, ses amis, ses condisciples de l’armée, ses supérieurs religieux etc… Il a aussi beaucoup écrit par besoin d’analyser ce qu’il vivait, de discerner les décisions à prendre, de faire régulièrement le point.
Charles de Foucauld a été un phare spirituel rassurant, exigeant et s’inscrivant, à sa manière, dans la révolution de la tendresse dont nous avons tant besoin.
Avant d’arriver en Syrie, Charles avait découvert Notre-Dame des Neiges.
De lui, l’abbé du monastère avait écrit, non sans un certain humour : « Notre Frère Marie Albéric nous paraît comme un ange au milieu de nous, il ne lui manque plus que les ailes. » Le père Congar disait de lui : « Charles de Foucauld est avec Thérèse de Lisieux un phare mystique pour le 20ième siècle. »
C’est la plus belle âme que je connaisse, d’une générosité incroyable, il s’avance à pas de géant dans la voie du sacrifice.
Prieur de Staouéli, à l’adresse de Mgr Guérin, préfet apostolique du Sahara
Charles restera à la Trappe cinq mois (1890). Il écrivait avant d’entrer à ND des Neiges: Je trouve que votre Ordre (les cisterciens) est celui où l’on vit le plus de la vie chrétienne, de l’union complète avec Notre – Seigneur : C’est partager tous Ses sentiments, c’est vivre Sa vie : c’est aimer Dieu par dessus tout et Ses enfants à la folie… » Mes désirs sont d’être enfant de saint Bernard partageait-il.
Sa quête d’un idéal encore plus radical de pauvreté, d’abnégation et de pénitence le pousseront à quitter La Trappe afin de devenir ermite en 1897. Il veut éviter pour lui le sacerdoce. On insiste pour qu’il obéisse quoi qu’on lui impose. Il doit se soumettre à la volonté de Dieu sur lui.
C’est tellement vrai. Pour lui, pour moi, pour chacun d’entre nous. Bonne semaine…